jeudi 16 août 2012

Porte ouverte à la psychanalyse dans le champ de la misère

Porte ouverte à la psychanalyse dans le champ de la misère, là ou elle se trouve, dans nos rues, dans nos prisons.

par Jacques Essekeri

Psychologue clinicien et psychanalyste




Ma préoccupation : la souffrance psychique des gens de la rue rejoint celle exprimée par Martin Hirsch dans Le Monde du 3 décembre 2008. Martin Hirsch était alors haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté. Je le cite : "La première orientation est de mieux prendre en compte la diversité des situations et de mieux les qualifier. Combien parmi les sans-abri seraient tirés d'affaire s'ils avaient un accès direct au logement ? Quelle est la proportion d'entre eux pour laquelle la souffrance psychique est le problème principal qui l'emporte sur tout le reste ?"

Certes, je rejoins Martin Hirsch. Si pour certains le problème principal est la souffrance psychique, sa prise en charge devient une nécessité. Elle est indispensable pour les grands blessés, ces rescapés de la misère, parce qu'ils marchent, même si parfois ils vacillent. Ces rescapés de la misère, ils errent dans nos rues ou ils sont les hôtes de nos prisons. Pour certains d'entre eux leur premier hôtel, le ventre de leur mère, était déjà un taudis. Leur mère était elle-même une héritière de la misère.

Comme la fortune, l'infortune se transmet. Certes, elle n'est pas imposable... Ainsi certains héritent du divan. Parfois même ils s'y éternisent. Peut-être cultivent-ils leur égocentrisme ? Ils en ont les moyens. D'autres héritent d'un carton. Parfois ils y restent faute de moyens. Sur le divan, l'on peut revivre et se relever. Sur le carton, l'on peut ne jamais se relever. L'on peut même y mourir.
Ainsi, pendant une trentaine d'années, de 1956 à 1985, dans un institut médico-pédagogique, dans la rue et enfin dans les services de l'aide à l'enfance à la direction de l'action sanitaire et sociale (Ddass), j'ai côtoyé les héritiers de l'infortune. Ces trente années de travail m'ont confronté aux limites de l'action éducative. Curieusement, les acteurs des Ddass ne se préoccupent guère de la souffrance psychique. Peut-être que cette préoccupation de la souffrance psychique ne serait pas sanitaire. Dans ces conditions, l'éducation dite "spécialisée" a, en priorité, pour projet l'insertion sociale.
Imaginez un éducateur sur un terrain de football. Un des participants au jeu ne passe jamais le ballon. Il le garde pour lui. L'éducateur va tenter de transmettre à ce joueur – qui en fait ne joue pas – les règles du jeu pour l'amener à s'intégrer au groupe. Le projet étant de le socialiser. Si le message de l'éducateur est reçu, il n'y a plus de problème, le jeu suit son cours. S'il n'est pas reçu, que peut faire l'éducateur ? Exclure le joueur, c'est un échec. Le forcer à jouer, l'éducateur devient alors dictateur, c'est encore un échec. L'éducateur peut tenter d'entendre le message de ce joueur et de le décrypter. Difficile pour l'éducateur.
Néanmoins, il peut repérer la souffrance de ce joueur et demander la collaboration du psychothérapeute, dont la mission est justement d'aborder la souffrance psychique. Il est possible que ce joueur revienne de lui-même sur le terrain. C'est alors une réussite.
Un autre exemple. Huit années de bénévolat dans un accueil Emmaüs furent révélatrices. Une jeune femme de la rue accompagnée de son ami dormait dehors avec celui-ci alors qu'il avait une chambre. Cette femme ne pouvait franchir la porte du lieu d'accueil. Aussi, elle ne pouvait bénéficier du petit déjeuner et de l'accueil des travailleurs sociaux et des éducateurs. Alors que faire ? La forcer, pas question ; l'encourager, pas efficace.
Reste donc la solution d'aller vers elle. C'est inhabituel pour un psychothérapeute. Peu importe. Chemin faisant, la découverte fut : "A ma naissance, j'étais dans une couveuse", me confia la jeune femme. Une couveuse, c'est relativement dangereux, on peut y mourir. Après un temps assez long, cette femme a passé la porte d'entrée du centre d'accueil tout en restant proche de la sortie. Puis, un jour, elle est enfin entrée dans le lieu d'accueil. Elle n'avait plus peur de l'intérieur. Pour cela, il a fallu aborder en priorité la peur, la souffrance. Ces huit années dans le cadre de cet accueil Emmaüs ont été révélatrices.
Premièrement : la psychothérapie avec les exclus, les gens de la rue, c'est possible. Il suffit de se défaire d'une orthodoxie parfois trop rigoureuse et limitative.
Deuxièmement : la résistance à la psychanalyse du secteur social est patente. En effet, mon activité a été brutalement arrêtée à la suite d'un conflit aigu avec l'un des acteurs sociaux. Cette exclusion met bien en évidence la problématique relationnelle entre psychanalystes et travailleurs sociaux. Peut-être que le psychanalyste bouscule l'ordre établi. Peut-être que le psychanalyste est censé percevoir la partie cachée de l'institution, ou encore supposé entendre quelque chose de l'inconscient des travailleurs sociaux.
A ce niveau, je fais part d'une analyse d'une stagiaire de l'université préparant son DESS. Elle nous entretient d'une possible régression : "Les travailleurs sociaux participent inconsciemment à une régression des exclus qui fréquentent les lieux d'accueil gérés par les associations caritatives. Ils trouvent dans ce comportement un bénéfice secondaire : ils sont les bons parents indispensables que l'on ne pourra pas quitter, alors qu'ils devraient avoir pour projet de conduire à l'indépendance tous ceux qui sont accueillis dans les centres. Les bons parents savent que leurs enfants les quittent un jour."
Certes, le chômage participe à l'exclusion, mais il n'en est pas le seul responsable. Heureusement, tous les chômeurs ne sont pas dans la rue. J'ai connu l'époque du plein emploi. Nombreux sont les jeunes qui n'en ont jamais profité. J'ai quelques doutes sur la socialisation par le travail. Ce serait vouloir apprendre à faire du vélo à un cul-de-jatte.
Concernant l'époque du plein emploi, je citerai un exemple parmi tant d'autres : un garçon délinquant trouve un emploi dans une compagnie d'assurances. La direction de celle-ci lui propose une formation et lui procure un logement. Voilà un cadre "en béton". Tous les éléments semblent réunis pour que ce garçon s'intègre à la société. Les dernières fois que je l'ai rencontré, c'est aux assises et en tant que témoin à son mariage à la maison d'arrêt. Assez récemment, sa femme m'a téléphoné. Elle cherchait son mari pour demander le divorce. Ce garçon avait été admis à l'aide à l'enfance dès sa naissance alors que sa mère était incarcérée pour proxénétisme et avait été préalablement prostituée. C'était une héritière de la misère. Il y a de quoi se poser des questions. Quoi qu'il en soit, la souffrance psychique des gens de la rue n'est toujours pas prise en charge.
Mon projet est de rompre le silence, de réveiller les consciences des psychanalystes, qui ont pour compétence d'aborder la souffrance psychique. Ces exclus n'auraient-ils pas de souffrance psychique ? Seraient-ils vides d'inconscient ? Seraient-ils écervelés ? Ils sont si souvent dévisagés. Pourquoi pas bientôt décapités... Pour toutes ces raisons, je suis déterminé à rompre le silence et à tout tenter pour la réalisation de mon projet "Porte ouverte à la psychanalyse dans le champ de la misère, là où elle se trouve, dans nos rues, dans nos prisons".
Le silence tue.
Il est temps que les psychanalystes soient enfin invités dans les arcanes de la misère

Jacques Essekheri  psychologue, clinicien et psychanalyste
Article publié dans le Journal "Le Monde"
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mercredi 15 août 2012

Adresses utiles :

Adresses utiles

Drogues et Toxicomanies
  • Fedito:La Fédération Bruxelloise des Institutions pour Toxicomanes fédère 18 institutions actives dans l'information, la prévention, la réduction des risques, les soins et l'accompagnement relatifs aux consommations de substances psychoactives et aux addictions. www.fedito.be
  • Liaison Antiprohibition: association de personnes de terrain (médecins, juristes, sociologues, travailleurs sociaux, mandataires politiques, usagers,...) confrontées aux problèmes liés à la prohibition de certaines drogues et convaincues de la nécessité de déprohiber celles-ci. users.skynet.be/liaison/
  • Mass: La Maison d'Accueil Socio-Sanitaire de Bruxelles, consultations psychosociales et traitements de substitution ainsi qu’abri de jour aux usagers de drogues. rue de Woeringen 16-18, 1000 Bxl. http://www.mass-bxl.be/index.php
  • Modus Vivendi: Modus Vivendi met en œuvre, au bénéfice des usagers de drogues et avec leur participation, toute action et toute réflexion qui visent la réduction des risques liés à l’usage de drogues (sida, hépatites, MST, overdoses, bad trip, isolement social, etc). Modus propose un testing des produits. http://www.modusvivendi-be.org/
  • Infor drogues: Notre association offre de l'information, de l'aide, des conseils à tout un chacun confronté d'une façon ou d'une autre, de près ou de loin, à la problématique des drogues. Elle est surtout connue pour sa permanence téléphonique 24H /24(02/227.52.52), mais elle offre aussi d'autres services. http://www.infordrogues.be/index.php?lng=fr
  • Transit/Lairr:Lieu d'Accueil, d'Information, de Réduction des Risques, Comptoir d’échanges de seringues (7j/7; 20-24h) et Maison d’accueil pour les usagers de drogues. Rue Stephenson 96, 1000 Bruxelles. 02/215.89.90
  • Projet Lama: Nous proposons, à tout usager de drogue qui frappe à notre porte, un bilan approfondi de sa situation globale : sociale, psychologique, médicale. Il s’agit de définir une modalité de prise en charge adaptée à chaque situation particulière, soit dans un des sites de notre centre (suivi ambulatoire pluridisciplinaire, traitements de substitution), soit vers une structure plus adaptée (hôpital, centre de post-cure, centre de jour…) http://www.projetlama.be/
  • RAT: Réseau d'aide aux toxicomanes: accueil, accompagnement, suivi médical et suivi psychosocial des usagers de drogues. http://www.rat-asbl.be/
  • Enaden: Le Centre Médical Enaden accueille toute personne ayant des problèmes liés à des consommations de drogues. L'institution comporte une unité de consultation, un hébergement de crise, un hébergement de séjour court et un centre de jour. http://www.enaden.be/
  • SePSud: Le service assure un accueil psychosocial à proximité de la gare du Nord, anonyme et gratuit. Toute personne concernée de près ou de loin par l’usage de drogues peut y bénéficier d’une aide (orientation, accompagnement), d’une écoute ou d’un soutien psychologique ou administratif. http://www.sepsud.be/
Santé
  • La Fédération des maisons médicales et des collectifs de santé francophones regroupe plus de 85 maisons médicales implantées en Communauté wallonie-Bruxelles. www.maisonmedicale.org
  • Centre Elisa: Dépistage anonyme et gratuit des infections sexuellement transmissibles (sida/hiv, hépatites,...). Centre ELISA
  • Aide Info Sida:ligne d’écoute téléphonique et groupe de parole. http://www.aideinfosida.be/
  • Plate-forme Prévention sida : information pour la prévention du Sida et des IST. http://www.preventionsida.org
  • Réseau Hépatite C: Le RHCV est actif en matière d'information, prévention et rdr liée au virus de l'hépatite c. Il organise des séances d'information/ dépistage en collaboration, ou non, avec d'autres services. Egalement, le RHCV propose un service d'accompagnement pour une prise en charge médico-sociale pour toutes personnes contaminées ou pensant l'être. Rue des alexiens 11, 1000 Bruxelles. 0478/71.69.34
  • La Fontaine: La Fontaine est un centre d'accueil sanitaire et de soins de jour pour personnes sans domicile fixe:douche, lessive urgente, infirmerie et consigne. Rue des Fleuristes 13, 1000 Bruxelles. 02/510.09.10
  • CASO, Médecins du monde: Centre d’accueil, de soins et d’orientation pour personnes précarisées et/ou en situation irrégulière. Rue d’Artois, 46. 1000 Bruxelles. Info: 02/513.25.79. Rendez-Vous:02/513.28.97
  • Medimmigrant : accès aux soins pour les étrangers en situation irrégulière. http://www.medimmigrant.be
  • Infirmier de rue: équipe d'infirmiers travaillant dans la rue à la rencontre des patients. "Par les soins, nous gagnons leur confiance et nous les motivons à prendre soin de leur hygiène et de leur santé. Nous jouons le rôle d’intermédiaires médicaux entre les personnes en grande précarité et les professionnels de la santé et de l’aide sociale." http://http://www.infirmiersderue.be/
  • Fares : Le Fonds des Affections Respiratoires se consacre à la prévention du tabagisme, à la prévention et au suivi de la tuberculose et des affections respiratoires chroniques. http://www.fares.be/
  • SOS médecins est un service de garde de médecins généralistes sur la région Bruxelloise. Nos médecins se déplacent uniquement à domicile sur un simple appel téléphonique à notre centrale et cela dans l'heure qui suit votre appel. http://www.sosmedecins.be/
Hébergement
  • AMA rassemble et soutient les institutions dont l'objet principal est l'accueil, l'accompagnement et/ou l'hébergement de personnes sans-abri et/ou en situation irrégulière. Liste des maisons d'accueil. http://www.ama.be/
  • Source –la rencontre: hébergement pour hommes et restaurant social Rue de la senne, 63-78, 1000 Bruxelles.
  • Home Baudouin : Accueil et hébergement d'hommes adultes en difficulté, service médical, permanence sociale, rue de la Violette 24, 1000 Bruxelles, 02/512.64.95
  • Pierre d’Angle: Asile de Nuit, hébergement d'urgence. Rue Terre-Neuve 153, 1000 Bruxelles. 02/513.38.01
  • Samusocial de Bruxelles: Hébergement d'urgence et assistance aux personnes précarisées. 0800/99.340
  • SOS Jeunes: Hébergement d'urgence pour mineurs. SOS Jeunes acceuille tout jeune en difficulté. Cette aide peut prendre des formes diverses : une écoute, une information, un accompagnement social, un hébergement de courte durée pour permettre de désamorcer une situation complexe. 27, rue Mercelis 1050 Bruxelles. 02/512.90.20 http://www.sosjeunes.be/
  • Centre Ariane: Centre d'hébergement d'urgence et de crise pour toute personne confrontée à un problème de logement sur le territoire de la Région bruxelloise. Soutien et conseil par téléphone, accompagnement individualisé sur place pour toute personne hébergée. Avenue du Pont de Luttre, 132. 1190 Bruxelles. 02/346.66.60
Social et Juridique
  • SMES Europe : SMES-EUROPA est une Association Internationale Sans But lucratif (aisbl) qui opère à l'interface interface, à l'intersection de la santé mentale et de l'exclusion sociale dans l'objectif de promouvoir le bien-être psychique, physique et social et ainsi promouvoir les droits fondamentaux et l'accès aux droits citoyens, la participation et la solidarité dans l'Union Européenne en faveur des personnes qui vivent en situation d'extrême précarité sociale et sanitaire. www.smes-europa.org
  • Jamais sans toit : Centre de jour (activités diverses: peinture, sculpture, jeux de chiffres et de lettres, cours de français et néerlandais,...) pour personnes précarisées. Rue de Villers 43, 1000 Bruxelles. www.jamaissanstoit.be
  • Chez nous/Bij ons: Aide sociale, espace de rencontre, consignes, produits d'hygiène, vêtements et repas pour personnes précarisées. users.skynet.be/cheznous.bijons
  • Service social du Siréas : consultation sociale et juridique spécialisé dans le droit des étrangers (permis de séjour, accès aux soins) http://www.sireas.be/
  • Télé-barreau : consultation par téléphone pour obtenir une première information juridique gratuite dans tous les domaines. Du lundi au vendredi: de 14h à 17h30. Téléphone: 02/511.54.83
  • Guide Social : Liste de toutes les organisations travaillant dans le domaine social http://www.guidesocial.be/
  • Planning Familial : Liste des plannings familiaux de Belgique. Chaque planning familial propose une consultation juridique (parfois gratuite) http://www.planning-familial.be/
  • Info Cpas: Informations concernant les aides et les services des 19 Centres Publics d’Action Sociale (CPAS) de la Région de Bruxelles-Capitale. http://www.ocmw-info-cpas.be/
Possibilité de douches
accès et horaires
  • La Fontaine, Rue des Fleuristes 13, 1000 Bruxelles 02/510.09.10
  • Chez Nous, Rue des Chartreux 60, 1000 Bruxelles 02/513.35.96
  • Clos Sainte-Thérèse, Parvis Saint-Gilles 33 A, 1060 Saint-Gilles 02/537.33.33
  • Consigne article 23, Boulevard de l’Abattoir 28, 1000 Bruxelles 02/548.98.00
  • Nativitas, Rue Haute 116-118, 1000 Bruxelles 02/512 02 35
  • Het Anker, 25 rue Marcq,1000 Bxl 02/217.52.91
  • Soeurs de Mère Thérèsa: 69 av. du Roi,1060 Bxl. 02/539.41.17
  • Bains publics: 28 rue du Chevreuil,1000 Bxl - 02/511.24.68

Front Commun SDF

http://frontsdf.be/

• Nous contacter par téléphone:

Vous pouvez nous joindre du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14 à 19h au:


0479 / 686 020

• Pour nous écrire:

Une seule adresse              Jean Peeters
225/1 rue du Progrès
      1030 Schaerbeek
                    (Belgique)

www.smes.be

www.smes.be/En cache - Pages similaires
Le Smes-B facilite l'accès aux soins et à l'aide pour les personnes les plus démunies et en souffrance psychique en proposant un appui aux professionnels de la santé mentale.

Cellule:

Rue Rempart des Moines, 78
1000 Bruxelles
Téléphone Cellule: 02/502 69 49
Fax Cellule: 02/502 10 75

Admin & Coord:

Rue haute, 322
1000 Bruxelles
Téléphone Coord.: 0474/96 30 40
Téléphone Admin.: 02/535 44 66
Fax Admin. & Coord.: 02/535 49 97

www.dune-asbl.be/

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Vous trouverez ci-dessous une liste non encore exhaustive, de sites ou d'associations qui peuvent vous venir en aide. N'hésitez pas à les contacter !

Vous pouvez aussi me contacter directement, soit via Facebook, soit par mail : psyapp@gmail.com
ou encore m'appeler par téléphone au 0473 / 22.65.70

  • A donner sur facebook.
  • Recherche sur Facebook.
  • Solidarity ASBL.
  • La Maraude.
  • Dune ASBL. (Aide aux toxicomanes)
  • SMES.BE
  • Entraide et solidarité au quotidien.

Cette liste sera complétée dans les jours qui viennent.

Bien cordialement,

Iaqov Demarque
Psychanalyste
Président de l'Association "Psys en Rue"

jeudi 26 juillet 2012

STOP A L’ASSISTANCE , OUI A L'AUTONOMIE .

STOP A L’ASSISTANCE
OUI A L’AUTONOMIE


Revendications et propositions principales d’associations de SDF
Élaborées lors d’un colloque organisé par le Collectif Contre les Exclusions,
et qui reprend plusieurs constats et propositions d’autres groupes de SDF
de Bruxelles, Liège, Charleroi, Anvers etc…



Constats: la situation des SDF s’est un peu améliorée depuis une quinzaine d’année grâce à leur combat, des lois ont été rendues applicables, des services se sont multipliés. Pourtant de nombreuses lacunes subsistent tant au niveau de Bruxelles que dans l’ensemble du pays. Elles sont d’autant plus intolérables que la richesse et le luxe s’affichent de plus en plus, ce qui augmente la souffrance causée par la fracture.

De nombreux SDF se voient dans l’obligation de rejoindre les grandes villes comme Liège, Charleroi, Namur, Bruxelles ou Anvers car il y a trop peu de structure d'accueil de nuit dans leur région. En Flandres, seule la ville d’Anvers possède un abri de nuit. C’est le même constat pour le faible nombre de logements de transit.

De nombreux SDF sont tentés d’accepter le petit logement qu’on leur propose. Pourtant d’un côté, ils craignent la solitude, et d’autre part, ils savent qu’ils seront pénalisés à cause du taux cohabitant s’ils vivent à deux ou à trois. Or, ils ont besoin d’argent pour payer leurs dettes parce que dès qu’ils ont un domicile privé, les cadavres sortent du placard (les huissiers reprennent la chasse).

De nombreux SDF auraient pu éviter la rue, ou en sortir plus rapidement, s’ils avaient mieux connu leurs droits.

De nombreux SDF se voient exclus d’abris de nuit ou de maison d’accueil à cause de leur animal de compagnie

De nombreux SDF se plaignent de ne pas être pris en considération et respectés comme des êtres humains à part entière: les structures publiques des villes ne tiennent pas compte d’eux. Les fontaines publiques d’eau potable disparaissent du paysage, de même que les urinoirs et W-C publics. L’accès à des douches est rendu presque impossible, surtout en été lors de la fermeture des structures d’accueil. Bien souvent leur liberté de circulation est entravée par à cause de leurs paquets: pas de consignes adaptées à leurs besoins.

Plus d’une fois, des gens de la rue ou des personnes précarisées “pètent les plombs” et rompent tout contact avec leur assistant social. C’est ainsi qu’ils se retrouvent à la rue et y restent.



Propositions

Mesures fédérales ou régionales:
supprimer la pénalisation du taux cohabitant. Nous rappelons que la Belgique a été montrée du doigt en l’an 2000 comme violant les droits économiques et sociaux des chômeurs par la Commission ad hoc des Nations Unies. Elle devait mettre de l’ordre pour le mois de juin 2005 (cinq), mais c’est le black out total.

Organiser une sorte de péréquation entre les villes pour soutenir financièrement les grandes villes en vue de l’accueil des SDF. Si une ville de x milliers d’habitants ne possède pas d’abri de nuit ou n’a pas y.. logements de transit, elle doit alors payer une certaine somme qui tombe dans un pot commun qui vient en aide aux grandes villes qui possèdent ces structures. La France a innové dans ce sens.

Soutenir l’accès aux logements communautaires pour les personnes fragilisées

Faciliter l’accès aux transports publics: c’est en partie réalisé en Flandre et à Bruxelles, mais pas en Wallonie.


Mesures communales: + de dignité
multiplier les logements de transit et soutenir les logements communautaires

assurer un nombre suffisant de fontaines publiques d’eau potable, de w-c et d’urinoirs dans les villes, grandes ou petites, il s’agit du respect des plus démunis.

Assurer une information correcte des droits et des moyens de les obtenir grâce à des brochures accessibles à tous et disponibles à la poste, maison communale, bureau de police etc…

Faire en sorte que les personnes sans abri soient traitées dignement dans les abris de nuit. Bien des SDF se plaignent d’être obligés de dormir avec leurs habits de la journée, et ne peuvent utiliser des vêtements de nuit. Or, plus d’une fois, ces personnes doivent se présenter au travail ou dans des bureaux officiels à 09h du matin et ne sont pas propres.

Il y a des douches dans les bains publics ou les nombreuses salles de sport: inventer un système qui permette aux gens en difficulté, pas seulement les SDF, d’avoir accès à des soins qui aujourd’hui ne sont plus un luxe.

Soutenir les maisons d’accueil pour SDF dans leur mission de dynamiser leur public et non de les infantiliser et les maintenir dans l’assistanat: trouver un système pour qu’ils puissent rentrer tard, mieux intégrer leurs hôtes dans la gestion et l’organisation de la maison. Faire en sorte que ce soit des chambres individuelles et non des dortoirs qui soit mis à la disposition des personnes.

Favoriser l’engagement de personnes ayant connu l’extrême pauvreté, dans des structures d’accueil.

Organiser un système de médiateur pour les maisons d’accueil, afin que la personne concernée puisse revendiquer ses droits par rapport à la maison qui l’accueille.


27 juin 2006

Union des SDF de Bruxelles,
José Parades(soutenu par l’ONHU)

Front Commun SDF
Jean Peeters 0479/68 60 20





La dépendance engendre la violence
depuis quelques années, elle augmente dans les structures d’accueil
L’autonomie, assure la croissance
nombre de personnes ayant vécu l’extrême précarité retrouvent une nouvelle vie en sortant de la dépendance et en créant des actions de solidarité